See on Scoop.it – Le Côté Obscur du Nucléaire Français
« Uranium » : le nom a de quoi faire frémir. Mais l’échantillon de 6 grammes reçu par erreur lundi par un laboratoire de Saverne était inoffensif. Mais laisse quand même perplexes les experts indépendants.
Quoi ??!! Mais c’est un descendant du plutonium !! »
Et elle secoue encore plus Michèle Rivasi, bien loin d’afficher la sérénité des autorités. « Quoi ??!! De l’américium 241 ?? Mais c’est un descendant du plutonium !! » , s’exclame la fondatrice de la Criirad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité), association indépendante créée juste après la catastrophe de Tchernobyl.
Or, « le plutonium est extrêmement irradiant et très difficile à détecter. Il faut un laboratoire très spécialisé pour le faire ! », poursuit-elle. Serait-ce l’explication du transit de ces échantillons entre un site nucléaire et deux laboratoires d’analyses ?
D’ailleurs, ajoute la biologiste aujourd’hui élue écologiste au Parlement européen, « la combinaison de ces radioéléments n’est pas banale ». Et ces échantillons, estime-t-elle, ont certainement été en contact avec du combustible fissile usé.
Et leur provenance de Marcoule indique, selon elle, qu’ils ont été prélevés soit dans une unité de fabrication de Mox (combustible qui combine de l’uranium et du plutonium), soit de l’un des trois réacteurs nucléaires militaires – et non civils, comme le sont nos centrales électriques – en cours de démantèlement.
L’échantillon en question, admet-elle, « n’a pas l’air très irradiant ». « Mais ce n’est pas anodin ! Ce genre de déchet n’a pas à transiter par la poste ! »
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